où vais je ?
Cette idée m'obscède depuis ce matin. J'ai pas mal essayé de reprendre goût à la vie ces derniers temps, cela se solde toujours par un échec. Il y a encore peu, j'arrivais à avoir deux où trois heures de gaîté, d'allégresse par jour, désormais, plus rien - pathétique jeune homme - plus grand chose n'arrive à me remonter le moral, j'ai pensé qu'écrire pourrait me faire du bien.. Il n'en est rien.
Je dois avoir des tendances sociopathes, je regarde les gens autour de moi, dans le bus, le métro, dans cette bibliothèque universitaire faussement silencieuse, et je vois qu'ils ont l'air d'avoir un but, une raison, de savoir ce qu'ils font. Moi.. pas !
Je prend une pause, cette réalité "d'errant" m'apparait alors, limpide.
Le pire c'est que je suis incapable de changer ça. L'impression de s'éloigner jours après jours du monde qui nous entoure laisse un sentiment assez étrange, un peu comme si j'évoluais dans une sphère parrallèle. Ni vraiment mort.. Ni vraiment vivant.
C'est assez hallucinant de voir comment quelques semaines de dépression arrivent à déconstruire aussi simplement le monde que je m'étais construit au fil de ma vie.
Une expérience fascinante, éffrayante, déroutante et déprimante tout compte fait..